par Resumen Latinoamericano
Pour l'Amérique latine et les Caraïbes, mettre fin à la rhétorique belliciste du gouvernement des États-Unis et préserver le continent en tant que zone de paix sont, à l'heure actuelle, nos devoirs les plus sacrés, a souligné aujourd'hui la Casa de las Américas.
Dans une déclaration publiée mardi, elle réitère son soutien au peuple et au gouvernement vénézuéliens face à la menace d'une incursion militaire américaine dans ce pays d'Amérique du Sud.
«Le véritable objectif de l'offensive militaire et médiatique croissante est le vieux désir impérialiste d'écraser la Révolution bolivarienne, de contrôler les immenses ressources stratégiques du pays et de consolider sa domination sur la région, la ramenant à l'époque du Grand Bâton», alerte le texte de l'institution culturelle, que nous reproduisons intégralement ci-dessous :
«Le destin de Notre Amérique est lié au destin, à l'intégrité et à la dignité du Venezuela»
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Déclaration de la Casa de las Américas
Les États-Unis sont en guerre. Tout d'abord contre leurs propres citoyens, dont des millions - y compris bon nombre des dissidents les plus modérés du nouvel ordre - ont soudainement été classés comme radicaux de gauche, voire comme terroristes ; contre leurs migrants, piégés comme des animaux, humiliés et expulsés sans aucune décision judiciaire ; contre leurs grandes villes, qui sont militarisées sous les yeux indignés de leurs habitants ; contre les «valeurs» et les institutions traditionnelles de la démocratie libérale, en passe d'être démantelées.
Dans le cadre de cette folie, le gouvernement a rétabli le poste de secrétaire à la Guerre et a mobilisé des navires, des sous-marins et des troupes dans les Caraïbes, où nous connaissons bien la longue et sinistre histoire de l'interventionnisme militaire américain. Les instigateurs du génocide le plus atroce de notre époque s'amusent désormais à faire exploser de petits bateaux au large du Venezuela et à diffuser sur les réseaux sociaux, à la stupéfaction de la communauté internationale, ces exécutions qui ne sont justifiées ni par la légalité ni par la moralité.
Le prétexte, une fois de plus, est la lutte contre le trafic de drogue, argument fallacieux qui, en Amérique latine, a servi pendant des décennies aux gouvernements américains et à bon nombre de leurs alliés locaux pour installer des bases militaires, mettre en œuvre des plans d'ingérence, bombarder des civils et renverser des autorités.
Cette fois-ci, le danger a pris une dimension plus dramatique face à la menace d'une incursion militaire sur le territoire vénézuélien. Il s'agit évidemment de préparer un terrain propice à l'escalade militaire. La frénésie belliciste coïncide, et ce n'est pas un hasard, avec l'objectif de l'extrême droite vénézuélienne de mener une opération sous faux pavillon dénoncée par le gouvernement de ce pays : un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Caracas dans le but que cette attaque serve de casus belli.
Le véritable objectif de cette offensive militaire et médiatique croissante est le vieux désir impérialiste d'écraser la révolution bolivarienne, de contrôler les immenses ressources stratégiques du pays et de consolider sa domination sur la région, la ramenant à l'époque du Grand Bâton. Pour l'Amérique latine et les Caraïbes, mettre fin à la démonstration belliciste du gouvernement des États-Unis et préserver le continent en tant que zone de paix sont, à l'heure actuelle, nos devoirs les plus sacrés. Le peuple et le gouvernement vénézuéliens doivent savoir qu'ils peuvent compter sur le soutien de millions de femmes et d'hommes conscients que le destin de Notre Amérique est lié au destin, à l'intégrité et à la dignité du Venezuela.
source : Resumen Latinoamericano